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III.2 - L'exécution des dépenses totales et prêts nets Marqués par la crise à coronavirus, les dépenses totales et prêts nets devraient atteindre un niveau de 7 174,1 milliards en 2020 (20,4% du PIB) contre 5 943,9 milliards en 2019 (17,3% du PIB) après la prise en compte d'un plan de riposte sanitaire de 95,88 milliards et d'un plan de soutien économique, social et humanitaire évalué à 1 700 milliards pour faire face à cette pandémie. III.2.1- Les dépenses courantes Les dépenses courantes devraient s'afficher à 3 776,6 milliards en 2020 contre 3 628,9 milliards en 2019, soit une augmentation de 147,8 milliards. Cette hausse serait essentiellement imputable aux dépenses de personnel qui représenteraient près de la moitié des dépenses courantes (46,9%). Les dépenses de personnel, estimées à 1 770,1 milliards en 2020 contre 1 703,0 milliards en 2019, tiennent compte de la poursuite des avancements indiciaires tous les deux ans, du réajustement du taux de cotisation de la charge patronale de l'État de 19% à 16,7%; des recrutements dans les secteurs clés tels que l'éducation et la santé, et de l'amélioration de la gestion des effectifs. Cette évolution de la masse salariale ne respecte certes pas la norme communautaire. Toutefois, ce niveau de dépenses est compatible avec les objectifs définis dans la stratégie de maîtrise de la masse salariale. Les subventions et transferts accordés par l'État à certains de ses démembrements et organismes extérieurs sont estimés à 389,2 milliards en 2020 après un niveau de 431,1 milliards en 2019. Ces subventions seraient notamment destinées aux écoles privées pour la prise en charge des frais d'écolage des élèves et étudiants affectés par l'État, aux Établissements Publics Nationaux pour mettre en œuvre certaines missions spécifiques de l'État. Des subventions et transferts seraient également alloués au secteur de l'électricité, aux Collectivités Décentralisées pour soutenir la politique de décentralisation de l'État, aux Ambassades et Représentations à l'étranger pour prendre en compte notamment l'impact financier de la réforme de la diplomatie et aux élèves et étudiants au titre des bourses, des kits scolaires et frais de transport. Les dépenses de fonctionnement ressortiraient à 1 251,2 milliards en 2020 contre 1 151,7 milliards en 2019, soit une hausse de 8,6%. Ces dépenses prennent en compte les consommations attendues en eau, téléphone et électricité des nouveaux services déconcentrés, de l'extension du réseau d'électrification rurale et de l'éclairage public. III.2.2-Les dépenses d'investissement Le renforcement des dépenses d'investissement devrait permettre au Gouvernement de poursuivre sa politique de croissance économique à travers la mise en œuvre du PND 2016-2020. Les projets d'investissements se chiffreraient à 1 951,4 milliards contre 1 499,3 milliards en 2019. Ces investissements reflèteraient les priorités du Gouvernement en matière d'infrastructures structurantes, d'amélioration du cadre de vie des populations et de renforcement des bases de la croissance économique. La part du financement des projets sur concours extérieurs est prévue à 942,6 milliards. III.2.3- Les dépenses de sécurité Les dépenses de sécurité sont estimées à 126,1 milliards en 2020 après s'être établies à 54,7 milliards en 2019. Ces dépenses comprendraient principalement les opérations au titre des activités du Conseil National de Sécurité (CNS) renfermant le processus électoral ainsi que la sécurisation des élections présidentielles. Rapport Économique et Financier pour le projet de Loi de Finances 2021 Page 52
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