Investor Presentaiton
En outre, pour apporter une réponse plus globale à la crise, un plan
de soutien économique, social et humanitaire évalué à 1 700 milliards
et visant à réduire les effets de la pandémie a été élaboré. Il se décline
en trois (3) axes regroupés en (i) mesures de soutien aux entreprises,
(ii) mesures d'appui à l'économie et (iii) mesures sociales en faveur
des populations.
Dans ce contexte, la croissance du PIB devrait ressortir à 1,8% en
2020 contre 6,2% en 2019 portée principalement du côté de l'offre,
par les BTP, l'énergie et les télécommunications et du côté de la
demande par les investissements.
II.11.1- L'offre
L'offre globale serait marquée par un fléchissement du secteur
primaire (-1,3% contre +5,3% en 2019) et une progression des autres
secteurs à savoir le secteur secondaire (+1,6% contre +11,5% en
2019) et le secteur tertiaire (+1,8% contre +4,9% en 2019).
II.11.1.1- Le secteur primaire
Le secteur primaire devrait baisser de 1,3% contre +5,3% en 2019
en relation avec le repli de l'agriculture d'exportation (-2,2%) malgré
la hausse de l'agriculture vivrière (+2,6%). Cette baisse découlerait
notamment du repli des productions de cacao (-8,3%) et de café (-
10,1%) liée au repos végétatif dû au cycle de production ainsi qu'aux
mesures prises par le Gouvernement pour rationaliser l'exploitation
des ressources forestières et préserver le couvert végétal du pays.
En outre, ce secteur souffrirait des effets de la crise due à la Covid-
19. En effet, l'impact de cette pandémie sur les filières agricoles porte
principalement sur (i) l'annulation de certains contrats
d'exportations, (ii) les difficultés d'approvisionnement en intrants,
(iii) les mises en chômage technique et (iv) l'augmentation des coûts
de production due aux dépenses engendrées pour le respect des
mesures barrières.
Cependant, pour atténuer ces difficultés, le Gouvernement a décidé
d'octroyer, à travers la mise en œuvre du Programme d'Urgence
Agricole (PURGA), un financement de 300 milliards au secteur
agricole dont 250 milliards pour l'agriculture d'exportation et 50
milliards pour l'agriculture vivrière. Pour la gestion 2020, la dotation
prévue au titre de ce Programme est de 150,8 milliards dont l'appui
aux filières coton (5,6 milliards), anacarde (35,0 milliards), hévéa
(25,0 milliards) et palmier à huile (3,5 milliards).
Tableau 8: Principales hypothèses de l'agriculture d'exportation
Produits (en milliers de
tonnes)
Café
Cacao
Banane
Ananas
Coton graine
Huile de palme
Caoutchouc
Anacarde
2018
2019
2020
(Prév.)
123,9
94,2
84,7
2 113,2
2 235,0
2 050,,0
464,7
499,6
609,7
48,5
49,1
55,6
387,0
482,4
493,1
513,9
535,4
539,6
624,1
478,6
526,2
761,3
634,6
902,0
Sources: AC; APROMAC; APROSAPCI; CCA; DGD; DGE/DPPSE
II.11.1.2- Le secteur secondaire
Le secteur secondaire pâtirait des effets de la crise sanitaire de la
Covid-19 et progresserait de 1,6% contre 11,5% en 2019. Cette
progression serait en lien avec la hausse des BTP (+6,0%) et de
l'énergie (+11,1%) en dépit de la baisse des produits pétroliers
(-26,9%), de
industries
l'extraction minière (-4,8%), des
Rapport Économique et Financier pour le projet de Loi de Finances 2021
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