Investor Presentaiton
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également la tendance à la centralisation des décisions à Abidjan et se spécialisent: CFCI:
commerce de gros et demi-gros, SCOA : commerce de détail dans les 160 points de vente
<< Chaîne-Avion », Abile Gal: libre-service et vivres frais. Elles font également de << repré-
sentation de marques » : automobiles, réfrigérateurs, machines à écrire, machines agricoles.
On peut d'autre part proposer une distribution des villes selon leur niveau d'équipe-
ment commercial :
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1er niveau. Une boutique « Chaîne-Avion », des magasins de détail appartenant à des
Africains ou des Libanais. Il s'agit de gros bourgs en voie d'urbanisation (Arrah) ou
d'anciens centres décadents (Grand-Lahou), c'est-à-dire environ une douzaine de
petites villes.
2e niveau.
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Des boutiques de gros et demi-gros (Africains, Libanais ou Européens),
des entrepôts, un libre-service « Chaîne-Avion » type Bongouanou en forêt, Odienné
dans le Nord. On compte trente deux centres de ce type.
3e niveau. La gamme complète des magasins dits « spécialisés » (recensés pour la
carte B de la planche de l'Atlas).
Nous avons choisi un degré de rareté correspondant aux aspects particuliers des villes
ivoiriennes. Au total douze villes offrent un éventail très large de produits de consommation
de type urbain, vivres frais, vêtements et chaussures, ameublement, produits pharmaceuti-
ques, livres et journaux. Ils sont de plus en plus présentés dans des magasins avec vitrines
qui forment dans le paysage une rue ou même un petit «< centre commercial », au sens euro-
péen du terme.
4.2. La fonction de marché.
Toutes les villes de quelque importance ont un marché quotidien, et tous les cinq ou
huit jours, un grand marché. Le marché urbain est étroitement lié à l'activité agricole des
environs. Il assure plusieurs fonctions:
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la vente quotidienne de produits locaux, pour la consommation courante (légumes,
condiments, fruits) cultivés dans la ville (bien qu'il y ait peu de cultures maraîchères
dans les villes ivoiriennes) ou dans la campagne proche. Cette activité reste de type
rural et les vendeuses font des marges bénéficiaires très faibles.
la vente permanente, sous toit couvert, de produits manufacturés (pagnes, vêtements,
chaussures) par des commerçants dioula;
la collecte de produits non périssables pour l'expédition à l'extérieur de la région et
en particulier vers Abidjan : ignames, bananes, plantain, volailles, bois, (Bouaké,
Castella, 1969 Brobo, Ancey, 1970).
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Ces deux derniers aspects sont plus précisément liés à la fonction urbaine et existent
dans les villes de quelque importance. La tradition mercantile a des origines précoloniales
même si les principaux marchés de cette époque - Kong, Boron ont disparu.
4.3. L'importance des carrefours.
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Etant donné la place du commerce à l'intérieur du pays, le rôle des points de rupture
de charge et des carrefours est essentiel. Nous avons déjà souligné l'action privilégiée du
chemin de fer et l'importance des gares dans la première moitié du siècle. A partir de 1955,
le bitumage des pistes a entraîné la redistribution des flux, favorisé l'essor des centres situés
sur les grands axes, Adzopé, Toumodi, Yamoussoukro et entraîné la création « ex nihilo >>
de nouvelles agglomérations: N'Douci.View entire presentation