Investor Presentaiton
Pour le financement de son déficit, l'État devrait recourir aux marchés
monétaire et financier de l'UEMOA pour un montant de 1 319,8
milliards et au soutien des Partenaires Techniques et Financiers (PTF)
à travers d'une part, des appuis budgétaires estimés à 1 146,5 milliards
dont 688,5 milliards de FCFA du FMI pour faire face à la Covid-19 et
d'autre part, des prêts projets à hauteur de 769,6 milliards.
Au niveau des paiements extérieurs¹, la balance des paiements au
titre de l'année 2020 ressortirait excédentaire (+2,7%; +950,4
milliards) en lien avec la pandémie de la Covid-19.
Le déficit commercial s'établirait à 790,4 milliards (-2,3% du PIB)
contre 601,3 milliards (-1,8% du PIB) en 2019, soit une augmentation
du déficit de 189,1 milliards, sous l'effet d'une hausse des importations
de 208,9 milliards conjuguée à une baisse des exportations de 243,5
milliards. Cette détérioration du solde serait liée aux balances des
services et du revenu primaire.
Quant au revenu secondaire, le solde se dégraderait, sous l'effet de
l'augmentation des dépenses au titre des contributions de
l'Administration publique au fonctionnement des organisations
internationales et de la hausse des transferts personnels sortants.
Les statistiques monétaires à fin décembre 2020 seraient
caractérisées par une augmentation de la masse monétaire de 15,9%
après 10,8% enregistrée en 2019. L'accroissement de la masse
monétaire serait dû aux effets conjugués d'une augmentation des
créances intérieures de 11,7% et des actifs extérieurs nets de 38,1%.
La hausse des créances intérieures proviendrait d'une augmentation
aussi bien des créances sur l'économie de 445,9 milliards (+6,0%) que
des créances nettes sur l'administration centrale (+26,8%; +747,9
milliards).
Les réformes économiques et financières se sont articulés en 2020,
autour des piliers suivants: (i) la régulation des prix dans les
principaux secteurs, (ii) la gestion des finances publiques, (iii) la
modernisation du secteur public, (iv) le développement du secteur
financier et l'inclusion financière, (v) le renforcement de
l'environnement des affaires, (vi) le développement du secteur privé
et (vii) le renforcement de l'appareil statistique.
Perspectives économiques et financières pour l'année 2021
En 2021, la croissance devrait se redresser pour atteindre +5,3% grâce
à une reprise dans les pays avancés (+4,6%) et dans les pays émergents
et pays en développement (+5,8%). Cette reprise résulterait de
l'augmentation progressive de la consommation et de
l'investissement, tout en restant à un niveau modéré. Le PIB mondial
pour l'ensemble de l'année 2021 devrait dépasser son niveau de 2019.
Au niveau national, l'année 2021 représenterait le début de la mise en
œuvre du PND 2021-2025 dont l'objectif principal est de conforter la
transformation structurelle de l'économie et d'améliorer le bien-être
social des populations. Par ailleurs, les principales hypothèses qui
sous-tendraient la croissance du PIB prendraient en compte la maîtrise
totale de la pandémie de la Covid-19, le maintien de la stabilité socio-
politique, la poursuite des réformes nécessaires à l'accompagnement
1 Estimations issues des prévisions de la Direction des Prévisions, des Politiques et des
Statistiques Économiques (DPPSE)
Rapport Économique et Financier pour le projet de Loi de Finances 2021
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