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Ces activités se maintiendront tant que la taille de la ville sera limitée, tant qu'elle restera
proche de sa région et que les activités urbaines assureront un revenu irrégulier ou insuffi-
sant. Elles répondent d'ailleurs en partie aux besoins de la ville en alimentant les marchés
en produits vivriers. Les cultures maraîchères n'ont pas encore une grande place dans les
villes. Mais les champs entourant la ville et ceux des villages voisins fournissent le marché
en produits vivriers. Cependant, au fur et à mesure que la ville croît, son alimentation devient
de plus en plus complexe (cf. Castella sur Bouaké, Ancey sur Brobo).
LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES TYPES DE VILLES
Les différents types de villes sont répartis de manière inégale à travers la Côte d'Ivoire.
D'après la carte des centres de services, on peut distinguer plusieurs ensembles géogra-
phiques (13):
Les villes du Nord. Elles sont peu nombreuses. De plus une seule d'entre elles, Korhogo,
a le niveau d'un centre régional. Ce sont des villes administratives, sauf Ferkessédougou qui
possède une certaine activité d'échange due à la présence de la gare. On voit croître de gros
bourgs, promus sous-préfectures. Les villes du contact forêt-savane à l'Ouest de Bouaké sont
aussi des villes administratives (Touba, Séguéla).
Les villes du pays Baoulé. Autour de Bouaké, deuxième ville du pays, centre adminis-
tratif, carrefour commercial et ville industrielle, les relais avec la campagne sont rares:
Katiola au Nord, Béoumi et M'Bahiakro aux franges de la région (respectivement à 60 et
90 km) ont surtout un équipement en services publics.
Les villes de l'Ouest. La région de l'Ouest est centrée sur la ville de Man, centre régional
équilibré, et a pour seconde ville Danané.
Les villes du Centre-Ouest. Ordonnées autour des deux villes importantes: Daloa, ville
administrative et commerciale, Gagnoa plus commerçante, elles sont reliées par un réseau
de villes secondaires, économiquement actives.
La part du commerce et des services privés est aussi dominante dans les villes situées
sur les routes bitumées de Yamoussoukro et Divo à Abdijan.
Autour de Dimbokro, le cercle des villes de la « Boucle du Cacao » est surtout actif dans
sa partie méridionale et orientale (Bongouanou, M'Batto, Daoukro).
A l'Est, au-delà de la Comoë, trois villes jalonnent la route qui longe la frontière
ghanéenne.
Dans cette riche zone forestière de Daloa à Abengourou en passant par Dimbokro on
relève des phénomènes de concurrence: entre Gagnoa et Daloa, entre les villes de la route:
Toumodi, Yamoussoukro, Bouaflé. Il est difficile de prévoir quel centre l'emportera car des
interventions extérieures peuvent faire dévier l'évolution en cours.
Enfin, dans un rayon de 100 km autour d'Abidjan, les centres héritiers des premiers
postes coloniaux sont nombreux. Ils ont des fonctions administratives ou sont d'actifs points
de commerce Adzopé, Agboville. Une spécialisation s'esquisse: Dabou et Bingerville ont un
rôle scolaire ou sanitaire, Anyama concentre le commerce de la kola tandis que Bonoua est
une agroville.
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(13) Les termes que nous utilisons ne préjugent pas d'une hiérarchie urbaine au sens strict du terme. Il s'agit
d'une description typologique des groupes de villes.View entire presentation