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464 1. La fonction industrielle. Dans l'intérieur du pays, la faiblesse du secteur industriel est mise en évidence dans la carte des industries ivoiriennes (12). D'autre part, le relevé du nombre d'actifs du secteur secondaire dans seize villes (Annexe 1) nous apprend que dans sept villes le pourcentage dépasse 20 %. Encore ces chiffres regroupent-ils des métiers bien différents qui vont de l'ouvrier à l'artisan traditionnel. Il est évident qu'à Dabakala, Katiola et même Korhogo, la proportion des artisans est prépondérante. Ceci est vrai aussi pour les centres où la part du secteur secondaire est inférieure à 20 %. 1.1. On ne trouve dans les villes que des industries de transformation des produits de la forêt (scierie, déroulage, menuiserie) ou de la terre (rizerie, usine d'égrenage du coton). 1.2. Les industries se sont développées de manière autonome par rapport aux centres urbains. Elles se sont installées au lieu de production: à Tortiya, exploitation diamantifère, sur le gisement, de même à Mokta, mine de manganèse, à Ono la SALCI, conserverie d'ananas, près des plantations, etc. L'industrie a d'autant moins besoin des services de la ville qu'elle dépend directement d'Abidjan. C'est souvent par suite d'une volonté délibérée (création des usines de la CFDT - égrenage de coton et de la SATMACI rizerie) que des usines se sont localisées dans les villes. Les deux phénomènes, industrialisation, urbanisation, ne sont pas liés en Côte d'Ivoire. 1.3. Néanmoins, quelques villes ont une activité industrielle notable: - Bouaké possède plusieurs établissements industriels (dix entreprises de plus de 5 millions CFA de chiffre d'affaires) et 1838 ouvriers d'industrie pour l'agglomération (population active totale: 29 354); Gagnoa et Daloa comptent plus de deux entreprises importantes, quatre à Gagnoa, trois à Daloa; treize centres ont une entreprise de plus de 5 millions CFA de chiffre d'affaires. Une entreprise industrielle a bien entendu des effets induits sur l'économie urbaine : offres d'emploi, distribution de salaires. On peut noter la faiblesse du secteur industriel dans les villes ivoiriennes. Il n'est pas de notre propos d'analyser les remèdes à y apporter mais on peut rappeler le rôle que pourrait jouer l'industrie pour résorber le chômage urbain. 2. L'artisanat. C'est un domaine difficile à définir et à cerner à cause de la variété des activités qu'il recouvre et du caractère indéterminé des chiffres d'affaires réalisés. On y inclut de nombreuses petites activités qui suffisent à faire vivre un individu mais qui n'ont pas de rentabilité écono- mique et sont parfois un chômage déguisé. On distingue deux secteurs artisanaux dans les villes ivoiriennes : 2.1. Les petits métiers urbains. Ils forment un artisanat de service créé par les besoins propres à la ville. (12) Atlas de Côte d'Ivoire. Planche C5 A.
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