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23 certains assureurs est toutefois très précaire. Il n'a pas été possible d'obtenir des informations supplémentaires qui auraient permis d'analyser les raisons de ces insuffisances de manière détaillée, mais Sabu Nyuman est réputé être placé sous le contrôle d'un administrateur provisoire désigné par l'organisme de contrôle depuis 2014; la couverture des réserves de la société a encore diminué pour s'établir à 76% en 2013 (tandis que celle de NSIA tombait à 70%). Le tableau 7 indique également l'existence d'une variance considérable entre les niveaux des commissions et des dépenses administratives, qui ne sont pas corrélés aux taux de sinistre. Les chiffres publiés par la FANAF ne permettent malheureusement pas de procéder à une analyse approfondie, de sorte que des écarts importants entre le solde des revenus provenant des primes et des placements et des demandes d'indemnités et des frais d'une part et les bénéfices nets d'autre part ne peuvent pas être expliqués. Les raisons pour lesquelles le taux de sinistre est aussi faible ne sont pas claires, et cette faiblesse ne se traduit pas par des marges bénéficiaires élevées. Aucune donnée n'était disponible sur les arriérés au titre des primes, mais si ces derniers étaient importants avant que l'Article 13 n'interdise leur comptabilisation en 2014, cela pourrait expliquer la faiblesse de la couverture des réserves, ainsi que les écarts entre les résultats opérationnels et les bénéfices tels qu'ils sont indiqués dans le tableau 7. 33. Les informations disponibles ne permettent pas d'analyser les stratégies de placement des assureurs maliens, qui pourraient offrir la possibilité d'améliorer la résilience et de procurer une valeur ajoutée à leur clientèle. Le revenu des placements est, dans l'ensemble, peu élevé pour le marché consolidé, puisqu'il est de 4% pour les assureurs vie et de 3 % pour les assureurs non-vie. En effet, les placements des assureurs sont trop concentrés dans des titres liquides (54 % pour les actifs des assureurs vie et 41% pour les actifs des assureurs non-vie) et les biens immobiliers (18% pour les actifs des assureurs vie et 22 % pour les actifs des assureurs non-vie). En Afrique du Sud, qui compte le marché des assurances le plus développé du continent, par exemple, le secteur des assurances investit 32% de ses avoirs sous forme de titres d'État et 15% sous forme d'actions, mais seulement 6 % sous forme d'obligations et de titres hypothécaires, et 16 % sous forme de liquidités et de dépôts. Au Mali, en revanche, la forte proportion d'actifs liquides se traduit par un faible rendement des placements et une correspondance non optimale entre les avoirs et les engagements, tandis que la part élevée des placements dans les biens immobiliers expose le portefeuille aux fluctuations du marché (dans le pire des cas, à des bulles immobilières et à leur brusque correction) ainsi qu'à des problèmes d'évaluation. La gestion actif-passif sur une base professionnelle exige toutefois des compétences spécialisées (actuarielles) considérables, rares au Mali, et les assureurs se lancent rarement dans de telles opérations à moins que la concurrence pour offrir une valeur ajoutée à la clientèle ne devienne notable, en particulier lorsque des marchés financiers peu développés offrent des possibilités de placement limitées. Il serait nécessaire de disposer de données supplémentaires pour mieux comprendre la structure des revenus des placements des différents assureurs, en tirer des conclusions et formuler des recommandations.
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